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Un secteur qui se porte « encore » bien.

Les centres d’affaires ont un bel avenir devant eux, surtout ceux qui sauront se réinventer et qui auront automatisé au maximum leurs activités administratives et commerciales.

Les collaborateurs des centres d’affaires vont devoir être plus disponibles et plus proches des clients. Ils vont devoir se spécialiser dans le community management pour améliorer le service rendu et le rendre plus riche et pour développer les ventes additives.

C’est le moment de réaliser ces mutations car contrairement à beaucoup d’autres secteurs économiques, y compris au sein des services aux entreprises, les bureaux proposés à la location profitent d’une conjoncture favorable.
Les créations d’entreprises continuent de se montrer solides en France, la tendance à l’externalisation –y compris au sujet de l’immobilier- reste puissante dans les entreprises et, année après année, le nomadisme s’impose au sein du monde du travail. Autant de tendances de fond qui profitent aux centres d’affaires.

Malgré quelques vents contraires (pression des clients, développement de pépinières publiques, arrivée de nouveaux concepts comme les tiers-lieux…), ces facteurs de développement ne devraient pas faiblir dans les années à venir comme en témoigne le graphique ci-dessous, et les taux de marges devraient se situer à 10% en moyenne.

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Télétravailleurs et coworkers bousculent la donne

Cela ne signifie pas que les centres d’affaires doivent se reposer sur leurs lauriers !

De nouvelles organisations du travail agitent le monde professionnel et les spécialistes des centres d’affaires ne peuvent les ignorer s’ils veulent rester dans la course.

Le développement du télétravail commence à faire réfléchir les entreprises sur l’organisation de leurs bureaux. Structurellement sous-utilisés, les bureaux voient leur taux d’occupation diminuer encore avec le télétravail jusqu’à réinterroger la pertinence financière et écologique du bureau attribué.

C’est ainsi qu’émerge le concept de flex-office (ou environnement dynamique de travail), extension du nomadisme jusqu’à l’intérieur même des locaux de l’entreprise. Plutôt que de penser les bureaux comme un territoire structuré, l’entreprise doit les concevoir comme un ensemble de services à consommer en fonction de la situation de travail.
Le concept de tiers-lieux de travail apparaît naturellement comme l’extension du flex-office au-delà des murs de l’entreprise. Le salarié de demain choisira le meilleur espace de travail en fonction de ses besoins du moment et de sa localisation géographique parmi les différents sites de l’entreprise (flex office) mais également parmi toute une offre tiers-lieux de travail flexibles.
Le flex office (pas encore suffisamment développé)  est un préalable à l’usage de tiers-lieux de travail. La vague de développement des tiers-lieux de travail aura donc un décalage de phase de 2 à 3 ans.

Les centres d’affaires tablent généralement sur une clientèle divisée en trois tiers :

1/3 de grosses sociétés qui utilisent les centres d’affaires sur une durée assez longue et avec des volumes importants pour des projets informatiques ou des projets de fusion ou pour tester une activité dans un pays (sociétés étrangères).

1/3 de société intermédiaires ou en développement qui souhaitent être physiquement présentes dans d’autres régions en réduisant l’enveloppe de l’implantation et en louant un ou des bureaux à l’année.

1/3 de créateurs et d’entrepreneurs indépendants qui souhaitent un bureau quelques jours par mois ou un espace de travail partagé.

C’est sur dernier tiers qu’il convient désormais de travailler. C’est celui qui va se développer le plus ces prochaines années d’autant qu’il sera alimenté par les salariés des grands groupes et des entreprises intermédiaires qui développeront le télétravail.

C’est d’ailleurs ce qui a conduit à la multiplication des tiers-lieux, à mi-chemin entre le domicile et l’entreprise. Ces espaces en développement se caractérisent par une offre orientée vers les télétravailleurs. Ils sont en effet situés proches des lieux de vie, en particulier dans les périphéries. Leur offre comprenant par ailleurs la mise à disposition de bureaux, salles de réunion, de la visioconférence, etc.

Davantage tournés vers ce dernier 1/3 et vers la coopération entre travailleurs et plus proches d’un esprit start-up, les espaces de coworking interpellent aussi les acteurs traditionnels des centres d’affaires. Le succès de cette formule est sans appel et ce n’est que le début : inférieur à 100 en 2007, le nombre d’espace de coworking frôle les 2 500 dans le monde six ans plus tard.

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Même si cette tendance lourde n’a évidemment pas laissé les acteurs du secteur sans réaction, des initiatives ont été lancées parmi les groupes du secteur (Regus, Multiburo, TBC : Mise en place d’offre de location de bureau à temps partiel ou à la journée, nomadisme, espaces d’échanges..) les centres d’affaires traditionnels ne se précipitent pas pour ouvrir des espaces de pur coworking.

D’abord parce qu’il ne s’agit pas toujours d’une priorité commerciale, et que certains préfèrent rester sur une cible grands comptes, en attente de prestations haut de gamme. Ensuite, parce que certains gestionnaires de centres ont compris qu’ils pouvaient intégrer certains des éléments de différenciation des espaces de coworking, tout en offrant de nouvelles prestations plus élaborées et plus sécurisées : téléphonie déportée, visio conférence professionnelle, espace de stockage sécurisé, virtualisation du poste de travail…

Sans compter  l’aspect networking. De plus en plus de centres proposent ainsi des services de networking à travers des mini réseaux sociaux. »

On l’aura compris, les centres d’affaires doivent faire leur mue sans transiger avec leurs qualités historiques : professionnalisme, qualité de service, conseil aux entreprises, et sans abandonner le cœur de leur activité qu’ils sont les plus professionnels à délivrer : location de bureaux équipés, domiciliation d’entreprise, permanence téléphonique, location de salles de réunions.

Ils doivent repenser et ouvrir leurs centres d’affaires, pour favoriser la mixité professionnelle et l’échange et accueillir les télétravailleurs dans des conditions d’hébergements et technologique optimales.

En se dotant d’outils performants pour piloter leur activité et automatiser leurs tâches administratives répétitives ils pourront libérer leur personnel et le former à la communication et à la qualité du service client.