L’utilisation d’appareils électroniques est devenue quotidienne par les plus jeunes mais aussi par les plus âgés. Néanmoins, ce sont les plus jeunes qui parviennent le mieux à identifier les risques (email frauduleux, virus et malwares, défragmentation…).
Les jeunes d’aujourd’hui sont alors vus comme des petits génies qui manœuvrent intuitivement dans les interfaces complexes et comprennent l’âme de l’informatique.
Ainsi, les enfants du numérique (« digital natives ») ont grandi avec Internet, des ordinateurs et une télécommande dans la main. Il est vrai que la nouvelle génération maitrise les objets techniques et technologiques de leur quotidien, des objets souvent connectés dont le Smartphone en est devenu la nouvelle télécommande. En étant immergés dans ce milieu 2.0 depuis leurs naissances, les jeunes représentent un mythe technologique qu’eux seuls maitrisent, même si scientifiquement parlant, il est impossible de démontrer cette corrélation : grandir dans un environnement numérique ne prédispose aucunement à sa maitrise et à sa compréhension, ni même à un intérêt particulier pour un usage poussé des technologies.
D’ailleurs, de nombreuses études ont démontrées que « les étudiants nés après 1984 ne possèdent pas de compréhension particulièrement approfondie et fine de la technologie ». Ainsi, leurs connaissances seraient souvent très superficielles, et se cantonneraient à l’utilisation d’applications de bureautique, d’une boite mail, d’applications de messagerie instantanée, de Facebook, et d’un navigateur.
Le seul rapprochement que l’on pourrait faire serait lié à l’évolution des nouvelles méthodes d’apprentissage. Grâce aux nouvelles plateformes en ligne, aux tutoriels et à la mise en ligne d’articles, de blogs et d’ouvrages pédagogiques sur Internet, l’auto-apprentissage est en plein essor.
De ce fait, le mythe du digital native peut être dangereux : « les étudiants qui ont du mal à utiliser les outils numériques se sentent humiliés devant les attentes des institutions académiques et des enseignants, qui prennent la maitrise des ordinateurs et des logiciels pour acquis, » expliquent les chercheurs. Cette vision des choses a entrainé le développement d’approches pédagogiques nouvelles, basées sur l’introduction d’objets numériques (tablettes, tableaux numériques, etc.)